Je fais partie des gens qui pensent que la chasse a tout de même une utilité. L’Homme s’est débarrassé de ses prédateurs qui étaient également ceux des grands mammifères de nos régions (cerfs, sangliers,…). Le résultat est que la démographie de ces animaux est en pleine extension. Donc un peu de régulation pourquoi pas.
La Réserve de l’Etournel était jusqu’à la semaine dernière un lieu de relative paix pour la faune sauvage de la région et une zone privilégiée pour l’observation du brame. En visite ce weekend dans la réserve, je suis tombé sur mirador de tir. En fait la réserve en est constellée… Les battues de déconditionnement pour faire sortir les animaux ne sont plus suffisantes, il faut maintenant tirer dans la Réserve. Le sanctuaire n’est plus préservée. En même temps que les miradors ont été installés de nouveaux panneaux d’information… Les chasseurs ont beaucoup d’humour !
« L’homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger »
[Gao Xingjian]
J’ai quand même eu la chance de croiser un daguet et trois très jeunes marcassins. Bizarrement la mère qui est toujours prête à défendre ses petits n’était pas là…
Ils me font peur ces cowboys, je me suis fait charger par une meute de chiens aux pret de la reserve!
Sais tu qui contacter pour savoir quand il chasse!
La photo du marcassins est superbe.
A+
Didier
Bonjour,
La chasse est autorisée jusqu’à la voie ferrée. En dessous et dans la réserve, seules les battues administratives décidées par le préfet ont lieu avec les gardes chasses. Au vu des derniers comptages, il ne devraient plus y en avoir cette année. Mais on se sait jamais…
Bertrand
Re-bonjour Bertrand,
Je réagi à ton sujet.
Les gardes de l’ONCFS ne participent pas aux battues, c’est le Lieutenant de louveterie et la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ain qui organisent les battues sur la réserve de l’Etournel, ordonnées par le Préfet de l’Ain. Il est vrai que les dégâts de sangliers deviennent insupportables pour le monde agricole et les cotisations perçues par la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ain, de la part des chasseurs, servent à indemniser les dégâts aux cultures (plus de 800000€ pour l’instant pour le département de l’Ain et près de 60000€ pour le seul canton de Collonges) et, les comptes ne sont pas encore clos… Mais je pense très sincèrement que ce genre de battue est un échec de la gestion des populations par le monde de la chasse ! Car il y avait d’autres « outils » très facilement applicable, plutôt que faire du ball-trap dans la réserve. Ces outils, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ain n’a jamais voulu les mettre en place par protectionnisme de leurs idées quelque peu vieillottes… Pourquoi aller massacrer tous ces sangliers, alors qu’on pouvait (selon la loi) les chasser à l’affût ou à l’approche déjà au 1er juin uniquement dans les cultures et semis. Avec cette autorisation, il y aurait eu des tirs sélectifs sur des animaux commettant justement ces dégâts, cela aurait été de la chasse et non de l’abattage ! Pourquoi dans notre région montagneuse où nous avons de la neige tous les hivers, la chasse est interdite au-delà de 15 cm ? Et uniquement les samedis, dimanches et jours fériés ? Pourquoi faut-il 40 hectares d’un seul tenant pour pouvoir chasser à balle en zone de montagne où la rencontre entre le projectile et une parois et plus que probable et seulement 20 hectares en zone de plaine où la balle va parcourir le maximum de distance sans rencontrer d’obstacle ? Il faut savoir qu’une balle de carabine selon les calibres, parcoure entre 3 et 5 km !!! Et paradoxalement, nous voyons 40 ou 50 chasseurs autour d’un maïs de 5000m2… Si avant d’utiliser ces moyens d’exterminations, nous aurions pu faire le nécessaire il y a plusieurs années en amont, nous ne serions pas dans cette situation d’échec total !
Voilà le fond de la pensée d’un chasseur à l’arc…
La chasse doit résolument s’inscrire dans l’air du temps et de la société…
Charles
J’ai oublié de te dire que sur le territoire que nous gérons, nous avons déclarés aucun dégât depuis 2 ans et ce vu la proximité avec la réserve, tient du miracle pour certain. Mais en fait, c’est notre travail de protection des cultures qui est payante. Nous faisons une protection de 3 fils électriques, des désherbages fréquents et une surveillance de toute épreuve. Par rapport à nous, les autres chasseurs posent une clôture électrique seulement sur quelques parcelles, avec seulement 2 fils et puis une fois posées ils ne viennent plus les surveiller, voir s’il a contact avec la végétation, ou si une branche cassée est tombée sur les fils créant une coupure dans le circuit électrique. Donc si tout le monde voulait bien se donner la peine, il y aurait quand-même beaucoup moins de dégâts…